Hier matin a eu lieu la signature d’une convention relative au microcrédit personnel entre la Collectivité, la Banque postale et la Caisse des dépôts et consignations, à l’hôtel de la Collectivité. Les Saint-Martinois pourront désormais bénéficier de ce dispositif dont l’objectif est de lutter contre l’exclusion sociale.
«C’est un pas important dans notre politique sociale, car il y a sur notre territoire de nombreuses familles précaires», indique Ramona Connor, la vice-présidente en charge du pôle solidarité et familles. En raison de leur situation, certains citoyens ne peuvent accéder aux prêts classiques. Ce dispositif – adopté lors du Conseil exécutif du 1er décembre 2015 – permettra ainsi de réduire les inégalités sur le territoire. «Le dossier sera monté par une assistante sociale et transmis ensuite à la Banque postale qui décidera de l’octroi ou non du microcrédit. Nous avons un partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations qui garantira ce prêt», explique Evelyne Ratchel-Jacob, directrice de l’inclusion sociale au pôle solidarité et famille. Le rôle de la Collectivité est donc d’accompagner ces familles, de les responsabiliser, et non de les assister, d’après Mme Connor. «Les personnes pourront emprunter entre 300 et 3000 euros, ajoute Richard Curnier, directeur régional Antilles-Guyane de la Caisse des dépôts et consignations, qui a participé au démarrage de ce projet à hauteur de 10.000 euros pour structurer, mais aussi monter les dossiers. » La Banque postale est le seul établissement bancaire qui a joué le jeu à Saint-Martin dans le cadre de cette convention. «Nous avons de nombreuses missions dont celle d’accompagner la clientèle fragile, vulnérable. Aujourd’hui, cette signature est la traduction de ce que nous faisons au quotidien dans nos établissements», mentionne Michèle Paolini, la directrice régionale de La Poste en Guadeloupe, qui a présenté à cette occasion Cathy Roesch, la nouvelle directrice des bureaux de La Poste à Saint-Martin. Le taux du prêt – d’une durée de 36 mois – est fixé à 4%. Le dossier de microcrédit est étudié avec les services sociaux pour des projets concrets parmi lesquels le financement d’une formation ou d’un dépôt de garantie. «Parfois même 300 euros peuvent débloquer une situation», souligne la vice-présidente, qui remercie la Banque postale et la Caisse des dépôts et consignations pour leur engagement.
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