Annoncé en début d’année 2022 et après avoir accusé un retard à l’allumage, Le Groupement d’Intérêt Public « One Shark SXM » est désormais opérationnel. Une annonce faite par le préfet des Iles du Nord, Vincent Berton lors d’une conférence de presse organisée en Préfecture mercredi dernier en présence de Blaise Bartoli, représentant du Conseil de l’Ordre des Médecins pour Saint-Martin/Saint-Barthélemy, Hadrien Bidenbach, chargé de mission « One Shark Caribbean Sea » et Karim Miksa, chef de l’Unité territoriale Deal Iles du Nord.
Le 10 décembre 2020, une touriste française de 38 ans, originaire de Caen (Calvados) perdait la vie après avoir été victime d’une attaque de requin à la Baie Orientale. Un tragique accident qui avait provoqué une vraie onde de choc sur l’ensemble du territoire.
Un mois plus tard, une étudiante Texane, scolarisée à la « Ross University School of Veterinary Medicine », à Saint-Kitts, était victime à son tour d’une attaque de requin, près de « Booby Island » dans les Narrows. La jeune femme avait été grièvement blessée à la jambe.
Plusieurs prélèvements ADN effectués dans les plaies des deux victimes ont permis d’établir qu’il s’agissait du même spécimen auteur des deux attaques, en l’occurrence un requin-tigre.
Dans ce contexte et après avoir consulté, Éric Clua, vétérinaire et docteur en biologie marine basé en Polynésie Française, les autorités locales de Saint-Martin ont lancé un appel à projet afin de sécuriser à court terme -et autant que faire se peut- l’économie bleue en protégeant ses eaux vis-à-vis du risque requin dans le cadre des activités nautiques, tout en ayant un impact minimum sur l’écologie des requins créant ainsi les bases du Groupement d’Intérêt Public (GIP) « One Shark SXM ». Un projet financé par l’Etat à hauteur de 500 000 euros. Le but recherché est de positiver la perception et la prévention du risque par le public. Les prérogatives du GIP se structurent autour d’un volet institutionnel basé sur l’émergence et la fonctionnalité d’une personnalité morale multilatérale dédiée à la gestion du risque requin, la mise en œuvre d’actions de prévention (formation aux premiers secours, la pose de garrot en cas d’attaque par un requin), l’amélioration de la perception du risque à destination des professionnels et des usagers de la mer, la mise en œuvre d’un volet scientifique visant à mieux connaître le risque et la mise en œuvre d’un volet technique basé sur une veille scientifique (suivi des animaux) à l’échelle locale puis régionale.
Ce GIP est constitué par les services de la Préfecture des Iles du Nord, la Réserve Naturelle de Saint-Martin, l’Ordre des Médecins, l’association des Métiers de la Mer (METIMER) et une association de syndicat des pêches (Swali-Fishermen). D’autres acteurs désireux de rejoindre le GIP sont les bienvenus ! _AF
(suite et fin dans notre édition de demain)
No comments