Les dommages assurés se chiffrent, à ce jour, à 910 M€. Deux mois après le passage des ouragans, la Fédération Française de l’Assurance s’est rendue en début de semaine à Saint-Martin.
Allianz France, GFA Caraïbes, Groupama, et les mutuelles d’assurance comme la Maif, la GMF et la Maaf – ont reçu à ce jour 33000 déclarations de sinistres, pour un coût estimé à 910 M€, selon la Fédération Française de l’Assurance (FFA). L’ouragan Irma a été le plus dévastateur, avec 16 400 sinistres enregistrés sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy pour un coût estimé à 830 M€. Maria, qui a touché la Guadeloupe et la Martinique, a généré tout autant de sinistres (16 600) mais dont l’ampleur est plus limitée: 80 M€.
Un chiffrage encore susceptible d’évoluer, en raison de « nombreuses déclarations tardives » mais aussi de « l’incertitude du coût final pour certains sinistres graves ». Au total, les sinistres déclarés sur l’ensemble des Antilles pourraient s’élever à 1,2 Md€ selon la FFA. Un chiffre qui correspond au montant estimé par les modèles de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) au lendemain du passage d’Irma, pour les seules îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Selon nos informations, les estimations de marché oscilleraient entre 970 M€ et 1,39 Md€.
Assureurs et pouvoirs publics à pied d’oeuvre
Le travail des experts, dont la tâche a été considérablement compliquée et retardée par les conditions extrêmes sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy, se poursuit. A ce jour, « 75 % des sinistres déclarés ont fait l’objet d’une première visite par un expert. Une centaine d’experts sont toujours à pied d’œuvre, notamment à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, afin de transmettre aux assureurs l’évaluation la plus rapide des dommages », précise la FFA.
La gestion de crise se poursuit sur ces îles, où l’évacuation des déblais et des épaves est un préalable à la reconstruction. La profession déclare travailler aux côtés des pouvoirs publics et du préfet Philippe Gustin, délégué interministériel à la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Représentée par la FFA, qui avait accompagné le président de la République une semaine après le passage de l’ouragan Irma.
Matignon a, par ailleurs, décidé la mise en place d’un groupe de travail associant toutes les parties prenantes (dont la FFA et CCR) afin de moderniser le régime français de catastrophes naturelles, qui date de 1982. Il s’agit de « continuer à améliorer la protection des assurés et développer la culture de prévention ». Selon nos informations, la prise en charge des frais de relogement et la modulation des franchises en fonction des mesures de prévention adoptées par les collectivités locales feraient partie des pistes d’amélioration.
St. martin