A partir de la mi-2020, il n’appartiendra plus à la Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) d’alimenter la carrière de l’assuré. Lorsque l’assuré aura des « trous » dans sa carrière, des périodes lacunaires, il lui appartiendra de remplir lui-même et d’alimenter sa carrière avec les justificatifs par l’intermédiaire d’Internet.
Les assurés devront ouvrir leur compte personnel sur le site de la CGSS et rentrer, en ligne, les informations manquantes concernant leur carrière. « Ça deviendra extrêmement complexe pour les assurés », considère Betty Besry, directrice de l’Assurance Retraite à la Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Guadeloupe (CGSS). Si à l’agence de Saint-Martin il y a un contrat civique qui peut permettre d’aider les assurés, « ce n’est pas suffisant ». Pour Betty Besry, il faudrait qu’il y ait, dans toutes les institutions et même les entreprises, des référents « que nous pourrions former » pour, qu’avant même que l’assuré ne prenne sa retraite, l’entreprise puisse l’aider à ouvrir son espace personnel et à compléter sa carrière. « C’est bien, en termes d’offre, de prestation, que l’entreprise peut offrir à ses salariés. Il pourrait y avoir quelqu’un, par exemple au niveau des ressources humaines, qui puisse l’aider à remplir sa carrière ».
Un défi fondamental au niveau de Saint-Martin, « lorsqu’on connaît le taux d’illettrisme et d’électronisme. Compte tenu de ces deux éléments, plus la barrière de la langue, il faut impérativement que, non pas seulement la Collectivité, mais toutes les institutions, les entreprises, les personnes qui emploient des gens qui ne sont pas encore parties à la retraite fassent une communication importante à l’ensemble des salariés »._RM
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