Parents, enseignants et vie scolaire ont bloqué hier l’accès à la Cité Scolaire

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Ils exigent la fin des travaux dans les établissements et la livraison des classes mobiles.

« Rentrez chez vous il n’y a pas cours aujourd’hui (ndlr : hier matin) ». Rassemblés autour de bennes à ordures alignées sur la chaussée depuis 6 heures du matin pour bloquer l’accès à la cité scolaire, parents, enseignants et personnel de la vie scolaire de l’établissement renvoient les élèves chez eux ce mardi 8 janvier 2O19. Les bus sont autorisés à passer uniquement pour faire demi-tour et la plupart laissent les élèves remonter à l’intérieur avant de repartir. Les cours ne seront pas assurés de la journée.

« On nous avait promis six salles supplémentaires (au collège et quatre au lycée, ndlr) pour que les emplois du temps puissent être améliorés et les élèves accueillis dans de meilleures conditions. Mais à la rentrée des vacances de Noël ce n’est toujours pas fait. Cela fait plusieurs fois que la livraison de ces classes mobiles est reportée. Là on n’accepte plus » indique un professeur de mathématiques du collège.

En plus des membres du collectif PEP (parents élèves professeurs) et d’enseignants, le personnel de la vie scolaire du collège s’est également mobilisé. Les emplois du temps des élèves étant répartis sur six jours, la vie scolaire travaille elle aussi le samedi. « La partie collège accueille 700 élèves alors qu’elle est prévue pour 400. Il y a deux préfabriqués dans la cour ce qui diminue sa surface. Cela complique notre tâche quotidienne » dénonce une CPE. Pour elle, l’aménagement des empois du temps est presque pire que le système de rotations instauré l’année dernière : « il y a des classes qui ont deux heures de cours le vendredi matin puis rien jusqu’en fin de journée. Cela favorise l’absentéisme, les encombrements aux abords de l’établissement et les problèmes de drogue et de bagarres ». D’autant plus que la salle de permanence est la plupart du temps utilisée à d’autres effets. Et d’ajouter : « à un moment donné il faut dire stop ».

Si les classes mobiles sont tant attendues, c’est surtout pour que les emplois du temps aménagés en début d’année puissent être remaniés. « Nous avons cours le mercredi après-midi et le samedi matin. On a des trous partout dans notre emploi du temps. Parfois on vient au collège pour seulement deux heures. Et d’autres jours on a cours de 7 heures à 16h30. On est fatigués. » expliquent Joshua, Illan et Ainhoa, élèves de 6ème et 5ème.

Pour l’heure, les enseignants, parents et personnels de la vie scolaire ignorent jusqu’à quand va durer leur mouvement. Certains aimeraient continuer jusqu’à vendredi, jour de la visite du recteur. « On attend que les travaux à la cité scolaire mais aussi dans les autres établissements soient pris au sérieux. Et pas seulement avec trois ouvriers sur un chantier. On a l’impression que les moyens ne sont pas à la mesure du problème » réclament-ils. Conscients que cela ne relève pas des mêmes compétences, les établissements scolaires relevant de celle de la collectivité, ils ne peuvent s’empêcher de comparer : « la préfecture a été montée en trois mois et nous on galère depuis un an et demi pour obtenir six salles. Les établissements scolaires doivent être une priorité pour la COM et l’éducation nationale ».

« Il faut qu’on arrête de nous mener en bateau et que l’on tienne compte de l’intérêt des élèves. L’idée est que les choses bougent cette fois-ci. Que leurs actions soient en adéquation avec ce qu’ils disent » ajoutent-ils. « Tout le monde se trouve des excuses. Mais qui se met à la place des enseignants et des élèves ? ».

(Source : www.soualigapost.com)

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