A 45 ans Percival Violenus, a.k.a Percy Rankin, est l’un des chanteurs les plus connus de l’île. Son père est saxophoniste et Percy grandit à Hameau du Pont, entouré de musique.
« Youth Waves est le premier groupe à m’avoir fait monter sur scène en tant qu’invité dans les années 90 » se souvient Percy. Et c’est à partir de là qu’on commence à l’appeler pour chanter. Il rejoint The Bonefire Band en tant que deuxième chanteur. Puis reforme le groupe quelques années plus tard, alors qu’il ne reste plus que lui et le batteur.
« Je travaillais à l’aéroport et j’ai quitté mon emploi au début des années 2000 par amour de la musique. » confie-t-il. Il a ainsi plus de temps à consacrer à sa passion et se produit dans les bars et restaurants de Saint-Martin, ainsi que sur les îles alentours. Il a notamment chanté pendant dix ans au Sunset de Maho, mais aussi à la Loterie Farm, au Blue Martini, etc. Pour vivre de la musique quand on habite Saint-Martin, il faut faire des concessions. En l’occurrence, il faut faire des reprises. « Ma fondation c’est le reggae. Mais je reprends aussi des chansons de calypso, de blues, de dancehall et même de zouk pour que le public passe un bon moment avec des chansons qu’il reconnaît » explique-t-il. L’île vit du tourisme, et ses musiciens aussi. Bien qu’autodidacte, Percy possède une parfaite maîtrise de sa voix et une grande amplitude vocalique. Il passe ainsi d’un style à l’autre avec une grande facilité et incarne chacun des titres qu’il chante. Il s’amuse d’ailleurs à modifier certaines paroles pour coller au moment et à l’endroit, fait des medleys, ajoute des passages ragga… Interpréter les œuvres des autres ne le frustre par vraiment. Mais parfois, il chante aussi les siennes comme Smile, qui parle de Saint-Martin, ou bien Can’t predict tomorrow, sorties respectivement en 2005 et 2015 et enregistrées côté hollandais.
« Je prévois d’en enregistrer d’autres mais cela coûte de l’argent » indique-t-il.
Depuis Irma, et la destruction de nombreux hôtels et restaurants, Percy et son groupe sont moins sollicités. Vivre de la musique est donc plus compliqué. « Je survis » déclare-t-il. Il chante entre autres tous les samedis au Blue Martini, au Buccaneer pour les Full Moon parties, ainsi que sur le front de mer de Philipsburg lorsqu’il y a des croisiéristes.
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