A l’Etang de Grand-Case, des dizaines, voire des centaines de poissons ont été découverts morts, flottant à la surface ou gisant sur les berges. Une pollution humaine pourrait être à l’origine de ce désastre écologique.
Alerté sur les réseaux sociaux, Julien Chalifour, chargé de missions scientifiques à la Réserve Naturelle de Saint-Martin a posté le message suivant. « Les observations faites traduisent une mortalité localement impressionnante, car cantonnée à l’exutoire, mais non-visibles sur les autres berges de la façade côté mer (direction des vents dominants), et n’impacte quasi-exclusivement qu’une seule espèce, à savoir des tilapias (espèce introduite envahissante). Sur zone, il n’y avait lors du passage, qu’un seul tarpon de taille moyenne mort et plein de vivants en train de se nourrir et des golomines, mais aussi des tilapias respirant en surface.
Donc à priori la cause de la mortalité ne touche pas l’ensemble de l’étang et ne semble pas naturelle (anoxie, salinité, température…), mais plus localisée, ponctuelle et vraisemblablement anthropique (d’origine humaine). Cet espace lacustre protégé par Arrêté de Protection du Biotope est propriété de l’État, affectée pour sa gestion administrative au Conservatoire du Littoral, qui en a retiré la gestion à la Reserve Naturelle. La Préfecture et la Réserve Naturelle ont cependant échangé à ce sujet pour identifier la cause, mais cela nécessite une intervention plus poussée pour identifier précisément la source (prélèvements de poissons et analyses d’eau). Le Conservatoire décidera des suites qu’il veut y donner ou non ». _AF
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