C’est dans la cadre chaleureux du restaurant « Le Carré Vert » à Marigot que le Sénateur, Guillaume Arnell a présenté mercredi dernier ses vœux à la Presse écrite (les radios ont brillé par leur absence), en présence de sa famille et de ses amis proches. L’occasion pour lui de déclarer officiellement sa candidature à sa propre succession en septembre prochain. Pour cela, il devra convaincre les grands électeurs (23 élus du Conseil Territorial et la Députée) à lui renouveler leur confiance.
« La presse écrite, radio et télévision, j’aime souvent à le rappeler sont indispensables à la vie de toute société démocratique et jouent un rôle essentiel dans la transmission de l’information au plus grand nombre.
Cette soirée, vous est dédiée », souligne Guillaume Arnell
« Vous êtes nombreux à relayer l’essentiel de mon activité parlementaire depuis septembre 2014 et pour certains d’entre vous, mes activités d’élus depuis plus de vingt ans.
Mais, vous m’autoriserez j’en suis persuadé, à faire une petite rétrospective de l’année écoulée sur mes activités de Sénateur.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’une partie du travail de parlementaire se fait dans son territoire, et l’autre, l’essentielle, s’effectue à Paris, principalement pour l’activité législative et le contrôle de l’action du Gouvernement. Ainsi, ce sont 86 textes dont 40 propositions d’origine sénatoriale qui ont été examinés par le Sénat en 2019.
Ont été traitées :
La loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, célèbre pour avoir mis fin, et il en était grand temps au « numerus clausus » mais, qui ne devrait produire son plein effet que dans une dizaine d’années, temps nécessaire à la formation des futurs médecins.
Ce texte a simplifié le droit pour les praticiens à diplôme étranger hors Union européenne (PADHUE) qui devrait avoir un impact positif sur la capacité des établissements de Saint-Martin a recruter des médecins.
Le texte institue également dans son article 13, le « télésoin » pratique de soins à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication qui met en rapport un patient avec un ou plusieurs professionnels de santé, pharmaciens ou auxiliaires médicaux.
Complément de la télémédecine, ce dispositif pourrait s’avérer également utile à un territoire insulaire comme le nôtre.
Dans le domaine social, je tiens à souligner l’adoption de la loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants.
Ainsi, l’employé-proche aidant peut désormais percevoir une indemnité journalière versée par son employeur pour les jours où il doit s’absenter. La loi sécurise également les droits sociaux de l’aidant, en uniformisant les situations et en délivrant une carte de l’aidant.
J’étais intervenu en discussion générale sur ce texte pour mon groupe parlementaire, le RDSE, qui avait voté unanimement en faveur de son adoption.
Comme chaque année, les textes budgétaires ont également constitué des temps forts de l’année parlementaire.
En novembre, je suis longuement intervenu sur le projet de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, examiné par la commission des affaires sociales dont je rappelle, je suis Vice-président. Les débats en séance se sont étalés sur 6 journées, parfois nuits comprises, et j’y ai pris toute ma part.
Je tiens à souligner que, comme en 2018, nous avons obtenu le maintien des dispositifs de la loi de développement économique pour l’Outre-mer (LODEOM) pour les entreprises du territoire, que le Gouvernement voulait aligner sur le régime général, moins protecteur.
Ce résultat et je veux le rappeler ici n’a été possible que grâce à un travail collaboratif entre les parlementaires, avec Maitre Sandrine JABOULEY, conseil de la CCISM, Michel VOGEL et les socio-pros de saint martin.
L’année s’est terminée par l’examen du projet de Loi de Finances pour 2020.
Là encore je suis intervenu sur plusieurs missions, notamment « Solidarité, insertion et égalité des chances », qui inclus la prime d’activité et l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) et sur la mission « Outre-Mer », dont les crédits restent globalement stables par rapport à l’année précédente.
Sur ces questions de solidarité et d’insertion, je suis devenu le référent pour mon groupe le RDSE, témoin mon rapport coproduit avec mon collègue des Deux Sèvres jean marie MORISSET : Rapport # 624 sur l’hébergement d’urgence.
Je citerai enfin un autre texte concernant directement Saint-Martin, celui du projet de loi ratifiant l’ordonnance du 27 mars 2019 relative aux dispositions pénales et de procédure pénale du code de l’urbanisme de Saint-Martin. Cette loi vient utilement compléter notre code de l’urbanisme par un volet pénal calqué sur les dispositions du droit national.
C’est un sujet que je connais particulièrement bien pour avoir justement mis en place ce code de l’urbanisme lorsque j’étais vice-président de la collectivité chargé du pôle développement durable, qui intègre les compétences en matière d’habitat, de construction et d’urbanisme, travail réalisé sous le regard bienveillant de Monsieur BAFFERT, spécialiste en la matière.
J’aurai pu vous citer d’autres textes d’envergure, comme la loi pour une école de la confiance ou la loi d’orientation des mobilités, mais qui, impactent notre territoire dans une moindre mesure.
J’ai également eu l’opportunité d’interpeller à deux reprises directement Mme la ministre des solidarités et de la santé, lors de séances des questions d’actualité au Gouvernement.
La première en avril dernier sur la sécurité alimentaire dans les EHPADs, la seconde sur la situation de l’hôpital de Saint-Martin.
Mais en plus du travail en séance et en commission, j’ai également été très actif dans les délégations.
Avec la délégation aux entreprises, j’ai effectué plusieurs visites de terrain, dont la dernière en date dans l’Aisne le 24 octobre. Avec mes collègues, nous avons rencontré et échangé sur le terrain avec des chefs d’entreprise. J’en retiens des échanges très enrichissants qui ont nourri utilement nos réflexions au Sénat.
Depuis la rentrée 2019, j’ai également rejoint la délégation sénatoriale aux droits des femmes.
Je suis très heureux d’avoir intégré cette délégation pour m’engager encore davantage sur les questions relatives aux droits des femmes et aux violences auxquelles elles sont confrontées au quotidien.
Enfin, je suis bien entendu un membre actif de la délégation aux Outre-Mer, pour laquelle j’ai rendu le deuxième volet de mon rapport sur les risques naturels majeurs, consacré à la reconstruction et à la résilience des territoires et des populations, faisant suite au premier volet publié en 2018 « urgence déclarée outre-mer ». Sur deux années, cela représente des dizaines d’auditions, de réunions ou encore de visites de terrain.
J’en profite pour rappeler que lors des deux déplacements de la mission sénatoriale à Saint Martin, j’avais mis un accent particulier sur la place de la presse dans les dispositifs d’alerte et vous avez été sensibles à cette marque d’attention.
Comment ne pas remercier le Président du Sénat Gérard Larcher, et celui de la délégation Michel Magras, pour la confiance et le soutien qui m’ont été témoignés tout au long de ce difficile et exigeant rôle de rapporteur-coordonnateur.
Qu’ils trouvent à travers ces remerciements l’expression de ma profonde gratitude : mes rapporteurs : Victoire Jasmin, Mathieu DARNAUD, JF RAPIN et A. ASSANI ont réalisé à mes côtés un travail remarquable et le rapport présenté devant l’association des élus ultra marins en marge du congrès des maires en novembre 2019 a été unanimement salué pour la pertinence de l’analyse, pour la qualité et la richesse des recommandations.
Ce rapport était attendu par le gouvernement et servira de référence pour la future loi du gouvernement sur les risques climatiques.
Malgré toutes ces responsabilités, missions et déplacements, j’ai eu à jouer un rôle fondamental en ma qualité de rapporteur de la CNPEOM et l’animation avec le vice-président Yawo NUYADZI d’un segment portant sur l’absence de données statistiques pour un certain nombre de territoire ultra marins dont St Martin : ce rapport fut présenté par mes soins et adopté en octobre 2019 lors de la dernière plénière de la CNPEOM tenue à l’Assemblée nationale en présence de madame la députée Claire Guyon Firmin.
Vous voyez donc que je suis un parlementaire actif à Paris, qui s’efforce également d’être un relai sur son territoire, en assurant des rendez-vous à ma permanence avec les habitants, les associations ou les entreprises qui souhaitent me rencontrer.
Je suis également en lien constant avec les différents représentants institutionnels que sont le conseil territorial, la préfecture, la gendarmerie, la CCI et bien d’autres.
Je me rends également le plus possible à différents évènements et cérémonies qui animent la vie de nos quartiers, pour parler ou échanger librement et spontanément avec celles et ceux que je rencontre.
Je suis bien entendu à la disposition de la presse radio, écrite et télévisée, et j’essaie dans la mesure du possible de toujours honorer vos sollicitations.
Cependant, je mesure la difficulté que de ne pas avoir pu suffisamment échanger avec l’exécutif local et d’avoir à me référer un peu trop souvent à mon intime conviction.
L’indispensable travail collaboratif étant encore trop rare, segmenté ou parcellaire, malgré la transmission régulière de toute mon activité législative en amont, pendant et après.
Avant de vous permettre dans quelques instants un temps d’échange et, avant de conclure par mes vœux, je voudrais en cet instant faire quelques remerciements et excuses.
Des excuses et regrets de la part de mon épouse, absente pour raisons médicales en Guadeloupe, mais je sais ce que je lui dois : c’est mon épine dorsale.
Merci également à ma Maman, mes frères et sœurs pour leur soutien indéfectible et qui assument en mon absence.
Remerciements également pour mes trois enfants qui sont mes critiques et la caisse de résonnance de toute la jeunesse saint-martinoise.
Merci à Rocky, mon compagnon et Mentor de la première heure : 32 ans de fidélité : 1987-2019.
Un remerciement particulier également à Hubert Plaisant qui fut mon enseignant au CEG, ex Nina Duverly et qui est devenu depuis plusieurs années maintenant ce que je peux appeler quelque part mon ange gardien : Merci pour la «Bonne Semence» elle me suit en permanence lors de mes déplacements.
Et puis enfin Merci à tous ces hommes, toutes ces femmes jeunes et moins jeunes et ces amis qui me donnent la force et le courage de continuer ce travail, qui me défendent au quotidien et me rappellent que je suis par ma façon d’être, de me comporter et par ma volonté de toujours partager, un exemple à suivre et m’expriment leur fierté d’être à mes côtés. Ils m’obligent à ne jamais décevoir !
Et puis enfin, un grand Merci sous vos applaudissements à l’équipe du CentrHôtel pour la mise à disposition de ce lieu fort agréable et verdoyant.
En guise de conclusion, je voudrais en cet instant, vous inviter à ne pas désespérer, à continuer à donner le meilleur de vous-mêmes, à exceller dans vos emplois et responsabilités, à continuer à semer autour de vous l’amour, l’Entente, à vivre la fraternité et la solidarité.
En faisant mienne, cette phrase d’Antoine de St Exupéry : « On ne voit qu’avec le cœur, l’Essentiel est invisible pour les yeux » je vous adresse mes meilleurs vœux de santé et de bonheur et forme pour cette nouvelle année le souhait que notre territoire poursuive son évolution par des chemins pacifiques ». _AF
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