La sénatrice de Saint-Barthélemy, Micheline Jacques, a interpellé le gouvernement jeudi dernier sur les crises que traversent les Antilles françaises.
«Cette crise a des racines profondes que nous devons tous regarder en face. L’obligation vaccinale n’est qu’un révélateur et le sentiment de déconsidération partagé dans l’ensemble des outre-mer a été exacerbé par la centralisation des politiques publiques ces derniers mois», a-t-elle commenté
«La crise est permanente. Au fond, c’est la relation avec l’État qui se joue et la capacité des politiques publiques en général à répondre aux difficultés structurelles qui se sont empilées», a-t-elle poursuivi en demandant au ministre des outre-mer si «le gouvernement était prêt à s’engager dans la voie d’un nouveau pacte de confiance avec les outre-mer français ».
Pour Sébastien Lecornu, il est avant tout nécessaire de distinguer «la différenciation, la décentralisation et la déconcentration ». «Dans la gestion de la crise sanitaire, nous avons fait cet effort», a-t-il rappelé. Et de poser la question : «Comment donc une loi de la République, qui a vocation à protéger nos concitoyens, pourrait-elle s’appliquer moins dans un département d’outre-mer ? ». Pour le ministre, la «vraie question est [en fait] celle de l’autonomie ».
«Il s’agit d’une question essentielle : quel modèle voulons-nous pour nos départements et régions d’outre-mer ? », interroge-t-il. Le débat est ouvert.
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