Une cellule de travail, composée de l’EEASM, de la SAUR, de l’ARS et des services de la Préfecture, a été créée suite à l’apparition des bromates sur le réseau de distribution. L’objectif est de partager les informations, de coordonner les actions et de permettre une gestion intégrée de la “crise”.
La dernière réunion s’est tenue le 08 juillet. A cette occasion, un certain nombre de mesures ont été définies afin de rétablir les standards de potabilité et de qualité de l’eau. Rappelons que la problématique n’ayant été que peu identifiée à l’échelle mondiale, Saint-Martin se pose de fait comme territoire pilote dans cette gestion. En ce sens, les mesures prises évolueront en fonction des retours analytiques de la qualité de l’eau et dans un souci constant de préserver la santé publique.
Premier point d’action, la désinfection
Dès les premières détections effectuées, l’EEASM s’est attaché à accroître le contrôle de la qualité du désinfectant (hypochlorite de sodium), la révision des conditions de stockage, la mise en place d’un analyseur de chlore en continu qui permettra une gestion instantanée de la désinfection. Une substitution de ce désinfectant par le dioxyde de chlore, qui d’expérience permet une baisse substantielle des taux de bromates, est planifiée.
Il faut en effet savoir que si de nombreuses études existent vis à vis de l’ozonation et son impact avéré sur le développement des bromates, le procédé de désinfection à Saint-Martin repose sur la combinaison de la désinfection chimique et du recours aux UV, et non sur le principe d’ozonation.
Deuxième axe d’action : optimisation du pH de l’eau
Le pH (acidité de l’eau) est un des paramètres influant sur la chimie de l’eau et sur la transformation des bromures en bromates. Ce facteur fait donc l’objet d’un ajustement (sans conséquence pour la santé ou les installations publiques ou privées) et permettra une baisse des taux de bromates. Encore une fois, ces modifications se font en fonction des retours d’analyse de qualité de l’eau.
Troisième axe d’action : évolution matérielle
La production d’eau par osmose inverse nécessite l’utilisation de membranes. La SAUR a effectué la semaine dernière un changement d’une partie de ces membranes sur une des deux lignes de production en fonction, de façon à effectuer des tests qualitatifs.
L’expérimentation permettra de corréler ce changement de membrane avec une chute souhaitée des taux de bromures. Il est à noter que ces paramètres de gestion de la production avaient déjà été identifiés par l’EEASM et intégrés à la DSP lors de son renouvellement au travers de modification des protocoles d’entretien et de changement des matériels.
Comme déjà indiqué, l’outil de production fait l’objet d’une nécessaire “remise à niveau” qui était planifiée en amont de l’apparition de bromates et qui s’inscrit dans le temps.
La mobilisation reste entière
Suite à ces premiers ajustements, les prochains prélèvements auront lieu mi-juillet. L’EEASM, dans le respect de sa politique de transparence, mettra naturellement les résultats à la disposition du public et réunira la cellule de travail dédiée afin de décider d’éventuelles actions de correction. Tous les acteurs restent mobilisés autour de la problématique Bromates et continuent à œuvrer activement au rétablissement de la qualité de l’eau sur tout le territoire.
La distribution d’eau minérale embouteillée par la SAUR se poursuit auprès des publics les plus sensibles, en étroite collaboration avec la Collectivité. Des solutions plus vastes de distribution sont à l’étude si la crise devait perdurer. L’ARS étudie l’adéquation des mesures prises depuis le début de la crise au titre du principe de précaution, les résultats qu’elle transmettra prochainement permettront d’ajuster les dispositifs.
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