Pollution de l’eau du robinet aux bromates : Le point sur la situation en attendant de nouveaux résultats…

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Le Président Daniel Gibbs a tenu une conférence de presse, mardi 25 juin 2019, avec l’ARS, l’Etablissement des Eaux et de l’Assainissement de Saint-Martin (EEASM) et SAUR Saint-Martin, sur la situation de l’eau de ville, interdite à la consommation jusqu’à nouvel ordre. Madame la Préfète Sylvie Feucher a également participé à ce point presse, qui a été retransmis en direct sur la page Facebook de la Collectivité, afin que le plus grand nombre soit informé et comprenne la situation.

La situation est la suivante : Suite à des analyses réalisées sur le réseau de distribution de l’eau de ville par l’ARS, la collectivité a été informée, le jeudi 20 juin en fin de journée, d’une pollution de l’eau aux Bromates, relevée sur 4 points du réseau de distribution. Dès le lendemain, se basant sur ses pouvoirs de police et sur le principe de précaution, le Président de la collectivité a pris un arrêté territorial visant à interdire temporairement la consommation de l’eau (boisson, cuisson, brossage des dents). Il s’agit de ne pas ingérer l’eau. L’eau peut par contre être utilisée pour les douches et le nettoyage de la maison. Une distribution de packs d’eau minérale a immédiatement été organisée par SAUR Saint-Martin, sous l’autorité de l’EEASM. Les personnes vulnérables sont ciblées. Ainsi, la cuisine centrale, les écoles, l’hôpital et la maison de retraite sont approvisionnés jusqu’à nouvel ordre. Une vingtaine de familles déjà répertoriées par le Pôle Solidarité et Familles de la Collectivité comme étant en grande difficulté, feront, elles aussi, partie du dispositif de distribution.

Les bromates apparaissent dans le cadre du procédé de dessalement de l’eau de mer par osmose inverse. Le taux relevé à Saint-Martin est supérieur à la norme autorisée, il est par contre trois fois moins élevé qu’à Saint-Barthélemy qui fait face à la même problématique. En application du principe de précaution, SAUR Saint-Martin et la Collectivité appellent les usagers du réseau public à utiliser l’eau du robinet à usage restreint.

Afin de prévenir tout risque, en particulier chez les insuffisants rénaux, les nourrissons, les personnes âgées et les femmes enceintes, les usages suivants sont interdits : pour les boissons (y compris sous forme de glaçons ou autres dérivés) :

– Pour les cuissons,

– Pour le brossage des dents,

– Pour le nettoyage des légumes ou tout autre aliment. L’action de bouillir l’eau ne fait pas disparaître le bromate.

Le Président GIBBS a confirmé aux médias que des points réguliers seraient faits par voie de presse afin d’informer en toute transparence les usagers de l’évolution de la situation. Des contre-analyses de l’ARS et de la SAUR sont actuellement en cours, dès que les résultats seront connus, ils seront immédiatement transmis à la population.

Les précisions de EEASM

Conscient des questionnements suscités par la présence de bromates dans le réseau de distribution, l’EEASM tient à informer ses usagers que de nombreuses actions sont d’ores et déjà mises en œuvre afin de ramener au plus vite les taux constatés de bromates par l’ARS, aux niveaux réglementaires.

En parallèle et dans le cadre du suivi de cette situation, l’EEASM est en attente des résultats des analyses demandées à son délégataire, SAUR Saint-Martin, dont la restitution est prévue avant la fin de cette semaine et qui feront l’objet d’une communication dédiée dans un souci de parfaite transparence. L’ARS pour sa part effectue aussi des analyses de suivi dont les résultats sont attendus en début de semaine prochaine.

Depuis jeudi dernier et la réception des analyses réalisées par l’ARS, l’EEASM et son délégataire, SAUR Saint-Martin, mettent techniquement tout en œuvre, au niveau du procédé de production comme au niveau du procédé de distribution, pour réduire substantiellement le risque d’apparition de bromates dans l’eau distribuée. Plusieurs facteurs à même d’agir sur les caractéristiques physico-chimiques de l’eau font l’objet d’ajustements. Dans l’attente, il convient de respecter les mesures de précaution préconisées par l’ARS.

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