Dans son récent rapport sur les déchets d’Irma à Saint-Martin, l’ONG Robin des Bois, dissèque les tonnes de déchets dispersés par Irma, et les initiatives officielles, associatives et civiles pour les ramasser. Elle rapporte aussi la présence de décharges sauvages dans un chapitre consacré aux “Déchets hors filières, problèmes sanitaires et environnementaux”.
Si l’association souligne que ces décharges sauvages sont nombreuses sur le territoire métropolitain, elle considère que dans les Caraïbes, la dépose sauvage des déchets est aggravée par « la précarité des moyens de collecte, la rareté des installations dédiées au transit, au recyclage, au stockage et aux autres modes d’élimination réglementaire et par la furie des ouragans ».
Les enquêtrices de l’association, Charlotte Nithart et Manon Lefebvre, ont par ailleurs constaté que les appels post Irma « réitérés dans la presse locale concernant le délit d’abandon de déchets prévu par l’article L. 541-3 du code de l’environnement et les amendes encourues n’ont pas eu sur les populations multiculturelles et multilingues d’effets spectaculaires ».
Lors de leur travail sur le terrain, effectué pendant 15 jours entre fin mai et début juin 2018, elles ont pu observer que « les projectiles propulsés par Irma ont été parfois suivis d’apports anthropiques de déchets selon l’adage « le déchet attire le déchet ». ». C’est-à-dire qu’aux déchets résultant purement de l’action d’Irma, certains particuliers ou entreprises ont ajouté leurs propres déchets.
Elles ont ainsi répertorié et mesuré, photos à l’appui, plusieurs de ces décharges sauvages, éparpillées sur l’île, dont la surface varie de 400m2 à 2300m2.
(Plus de détails sur www.soualigapost.com)
No comments