Lors de la soirée d’anniversaire du FCE axée sur le partage d’expérience, Lou Mataly, du haut de ses 30 ans, a retracé son parcours en tant que basketteuse de haut niveau, parcours semé d’embûches et de rebondissements.
Issue d’une famille de basketteurs, Lou a détesté son 1er entraînement à l’âge de 5 ans : « J’ai préféré opter pour l’athlétisme jusqu’à mes 10 ans et puis j’ai choisi le basket ». À 14 ans, la toulousaine faisait partie des 30 meilleures joueuses de son âge en France et Outre-mer : « J’ai été sélectionnée pour intégrer l’équipe de France de moins de 15 ans et j’ai rejoint l’INSEP (centre de formation parisien pour les grands sportifs de basket ndlr) ». Au terme de sa seconde année où les critères pour rester sont particulièrement stricts, Lou a été écartée du cursus : « Mais on m’a proposée de participer à la première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour en 2010 ». L’expérience fut incroyable pour la jeune sportive professionnelle, elle y a découvert un autre monde du basket. Une fois rentrée à Toulouse avec un Bac sport études en poche, Lou Mataly, 19 ans et sans parler un mot d’anglais, s’est envolée aux États-Unis, à Pittsburg, avec une bourse d’études prise en charge à 100% par l’université : « J’ai réussi à m’adapter malgré la barrière de la langue, l’état d’esprit américain te force à te surpasser, il y a une dynamique différente, hors dimension française ». En 4ème année (Senior Year), Lou doit mettre sa carrière de basketteuse en parenthèse à cause d’une rupture des ligaments croisés du genou, blessure fréquente chez les sportifs de haut niveau : « J’ai fait de la rééducation 8 mois et un an après, rebelotte, même blessure, la douleur après l’opération, le processus de rééducation avec le coach pendant 6 mois en France, la reprise de la course, il faut refaire ta place ». Parfaitement bilingue, Lou décroche son Bachelor master et revient à Toulouse pour jouer en semi-pro et passer son diplôme de professeur des études, qu’elle rate. Fin août 2020, la basketteuse débarque à Saint-Martin et repasse le concours de professeur des écoles, qu’elle obtient haut la main : « J’enseigne à Sandy Ground et grâce à Charles-Henry Palvair, j’entraine les sélections U13 et U11 en basket et je fais partie du staff du Centre d’Excellence et d’Éducation par le Sport (CEES) ». Sa sélection U13 de basket a d’ailleurs remporté le tournoi de GuyMarGua en Martinique, au plus grand bonheur de Lou Mataly qui concluait son discours par ce message qui fait résonner son propre parcours : « Chaque échec ouvre une nouvelle porte ». _Vx
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