PORTRAIT / GLP 978 : “Même si tu penses que ça ne va pas marcher, il faut se lever le matin et continuer à pédaler jusqu’à ce que ça roule”

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Vendredi prochain, les chanteurs GLP 978 et Luc Léandry sortent officiellement leur single “SMS”. Un pas en avant dans la carrière de GLP 978, fier de collaborer avec une figure emblématique de la musique saint-martinoise.

 

Où as-tu grandi ?

Je suis né à Marigot. Ma mère était Saint-Martinoise et mon père Haïtien.

 

Quel est ton premier souvenir lié à la musique ?

J’ai toujours aimé fredonner des chansons avec mes trois sœurs. Même si ma mère n’aimait pas ça, on aimait bien chanter du Francky Vincent étant enfants. Ma mère, elle, chantait souvent du gospel à la maison. J’ai toujours été touché par la musique.

 

Quand est-ce que tu t’es mis à chanter devant un public ?

C’était au collège, lors d’un événement de fin d’année. On a décidé de danser et chanter sur du hip-hop, c’est ce qui nous plaisait le plus avec ma bande de copains. On était habillés tout en blanc, je m’en souviens. On avait tellement mis l’ambiance qu’une personne s’était évanouie dans la salle !

 

C’est dans le hip-hop et le rap que tu t’épanouis au départ. Quels artistes t’ont inspiré ?

Deux artistes m’ont donné envie de rapper. La première fois que j’ai entendu le flow de Nas, je suis resté bouche bée. Il m’a fait réfléchir et je me suis retrouvé à méditer pour la première fois de ma vie. Et il y a Notorious B.I.G, bien sûr. Son flow et les histoires qu’il raconte dans ses chansons m’ont beaucoup inspiré. C’est en les écoutant que je me suis mis à rapper à 13 ans.

 

Quel message veux-tu transmettre à travers le single “SMS” ?

Moi, je veux faire danser les gens. Ce que je ne veux pas, c’est chanter des paroles qui incitent à la haine ou la violence.

 

Tu chantes depuis l’adolescence mais tu sors ton premier single en 2025. Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer cette année ?

C’est grâce à mes deux enfants. Un jour, je leur expliquais que l’école, c’était important et qu’il fallait d’abord avoir un bagage pour réussir ce que tu voulais ensuite. Ils m’ont donc demandé pourquoi je ne sortais pas de mon studio pour faire connaître mes créations alors que j’avais mon bagage et mon travail d’opérateur de sûreté aéroportuaire. Alors, il y a deux ans, je suis sorti de mon studio et je me suis lancé.

 

À quoi doit-on s’attendre avec “SMS” ?

Ce single est une fusion entre le zouk et la soca. Et “SMS” signifie “Saint-Martin Sweet Sweet” parce qu’on voulait mettre en avant le côté festif et friendly de Saint-Martin. Dans notre clip, on retrouve toutes les ethnies qui composent le multiculturalisme local. C’est ce que j’aime ici, on est bien brassés !

 

As-tu un rêve dans le cadre de ta carrière musicale ?

À terme, j’aimerais manager des chanteurs et musiciens qui en veulent.

 

Quel conseil pourrais-tu donner à un artiste en devenir ?

C’est difficile mais il faut foncer. Rien n’est donné. Quand tu arrives sur le terrain, personne ne croit en toi mais tu dois croire en toi-même, quoi qu’il arrive. Même si tu penses que ça ne va pas marcher, il faut se lever le matin et continuer à pédaler jusqu’à ce que ça roule.

 

 

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