Reconstruction // Accélérer le problème de « fluidité de la livraison de matériaux » à Saint-Martin…

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La reconstruction se poursuit à Saint-Martin, plus de 4 mois après l’ouragan Irma qui a dévasté l’île, malgré des difficultés concernant notamment les assurances et la livraison de matériaux, a expliqué le délégué interministériel à la reconstruction, Philippe Gustin. 

En ce moment, nous sommes confrontés à un problème de «fluidité de la livraison de matériaux» pour la reconstruction.

Avant l’ouragan, ces livraisons se faisaient majoritairement via le port de Philipsburg, très touché par l’ouragan et qui n’a pas encore retrouvé toutes ses capacités logistiques.

Pour M. Gustin, il faut désormais travailler pour «envisager un maximum de rotations vers le port de Galisbay», plus petit en termes de capacités mais moins endommagé. «Cela suppose que les transporteurs acceptent de faire un arrêt supplémentaire en partie française.

«On a intérêt à être le plus autonome possible», insiste-t-il, évoquant «l’arrivée massive de matériaux», bois, tôles et fenêtres pour la reconstruction dans les prochaines semaines et les prochains mois.

Celle-ci a déjà commencé, mais elle était jusqu’alors freinée dans l’attente des nouvelles règles d’urbanisme post-Irma, qui ont été présentées mercredi dernièrement par la collectivité de Saint-Martin, pour les deux ans à venir.

La reconstruction a également été rendue difficile par le retard pris par les assureurs pour les indemnisations, a rappelé M. Gustin.

Un retard notamment lié aux difficultés rencontrées par les experts pour se rendre dans l’île après l’ouragan et les deux autres qui ont suivi, José et Maria. Par manque de liaisons aériennes ou maritimes, et par manque de logements sur place, «il a fallu trois semaines avant que les compagnies arrivent à dépêcher les experts», a-t-il rappelé.

Difficulté pour le BTP local à faire face à l’ampleur des demandes de devis, multitude de copropriétaires à retrouver et affluence de contre-expertises ont aussi ralenti le processus.

«Il faut que les assurances s’engagent sur un calendrier», note M. Gustin.

«La saison cyclonique redémarre officiellement au 1er juillet», rappelle-t-il. «Il faut que les artisans soient à pied d’œuvre pour sécuriser les bâtiments».

Au total «10.000 maisons ont été impactées» à Saint-Martin par Irma, à des degrés divers.

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