Lors d’un point presse organisé le mardi 28 février, le préfet délégué des Îles du Nord, Vincent Berton, a tenu à revenir sur les évènements de la semaine dernière à savoir les coups feu tirés pendant le Jouvert Morning et l’interdiction exceptionnelle d’une édition des Mardis de Grand-Case.
Si le président de la Collectivité, Louis Mussington, s’était déjà exprimé sur les coups de feu tirés en marge de la parade le samedi 18 février faisant deux blessées légères, le préfet délégué déclarait quant à lui « il faut être conscient que ça aurait pu être dramatique au vu de la présence des familles et des enfants. Le carnaval est un moment de liesse, populaire, convivial, et ça aurait pu tourner à un véritable drame. Je condamne, évidemment, très fortement les auteurs de ces actes, totalement irresponsables. Il est déjà irresponsable de tirer mais d’autant plus au milieu d’une foule avec des femmes et des enfants. La gendarmerie fera tout pour déférer les auteurs devant la justice pour qu’ils puissent être sanctionnés ». Si le drame a été évité de justesse, l’évènement fâcheux a servi de déclencheur, c’est toute l’organisation du festival qui va être repensée en interne, ainsi que les prochaines manifestations d’envergure. Sans intention de pénaliser le carnaval qui, pour l’homme politique et toute la population saint-martinoise, est un moment culturel extrêmement fort sur le territoire, les garanties de sécurité et de protection des saint-martinois sont au cœur des prérogatives de Vincent Berton : « c’est une responsabilité de l’État ». Un débriefing de l’édition 2022 du carnaval qui a repris un rythme normal en période post-covid se déroulera entre les services de la Préfecture et la Collectivité afin d’adapter les règles de sécurité et la manière d’organiser une telle manifestation. La particularité de la situation et les faits survenus le samedi en question ont amené l’État a interdire le rassemblement des Mardis de Grand-Case prévu le 21 février : « Nous voulions concentrer les forces de sécurité sur le carnaval de Marigot afin d’éviter et de prévenir tout drame. On pouvait notamment craindre suite à ce qui s’était passé samedi que des gens veuillent de nouveau régler leurs comptes, d’où notre volonté de concentrer un maximum de forces sur lundi et mardi gras pour permettre que tout se passe au mieux, ce qui a été le cas ».
Si le report exceptionnel de l’édition des Mardis de Grand-Case du 21 février au mercredi 22 proposé à l’équipe organisatrice n’a pas pu se concrétiser, la manifestation qui a repris son calendrier hebdomadaire habituel ce 28 février continue de recevoir tout le soutien de l’État. « Il n’y a pas de doute là-dessus » confirmait Monsieur le Préfet. _Vx
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