SANTÉ – ENVIRONNEMENT : De plus en plus de moustiques

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Les précipitations récentes liées au passage des tempêtes Earl et Fiona pourraient augmenter la population de moustiques qui figurent parmi les principales nuisances perçues par les habitants de Saint-Martin et les touristes. 

Le territoire a connu de fortes précipitations au cours des dernières semaines en raison du passage de la tempête tropicale Earl et de la plus récente tempête Fiona entraînant une large croissance de moustiques et de gîtes larvaires ou lieux de ponte. S’il existe plusieurs espèces de moustiques à Saint-Martin, un seul est capable de transmettre des maladies humaines à l’origine d’épidémies souvent graves, l’Aedes aegypti, espèce dont le moustique-tigre fait partie. Une piqûre par un moustique infectieux Aedes aegypti propage des maladies telles que la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune et le zika. Sans oublier la dirofilariose, maladie appelée également « ver du cœur », qui peut être fatale pour les chiens et les chats. Il est donc crucial que chaque citoyen participe à empêcher sa reproduction. Les conditions atmosphériques instables contribuent également à la prolifération de ces nuisibles sur l’île, bousculant le risque épidémique météorologique. Exemple, après le passage du cyclone Luis, une augmentation de 25% des gîtes de moustiques vecteurs de dengue a été enregistrée. La meilleure façon de gérer un problème de moustiques est donc de s’attaquer à sa source : les empêcher de se reproduire. L’Aedes aegypti se reproduit essentiellement dans des gîtes artificiels, dans de petites collections d’eau claire, à l’intérieur ou autour des habitations. Les soucoupes pour plantes sont l’un de ces endroits sans prétention qui peuvent recueillir une petite quantité d’eau tout en étant un énorme site de reproduction pour les moustiques. Les vases, les vieux pneus, les pots de peinture vides, les seaux ou tout autre récipient qui peut retenir de l’eau sont les premières choses à vérifier et à se débarrasser si non-utilisées. Des gîtes larvaires peuvent également se former naturellement dans le creux d’un rocher, un trou d’arbre, un bambou ou encore vos propres plantes. Si celles-ci recueillent de l’eau entre les feuilles et la tige, elles deviendront un site de reproduction idéal pour les moustiques. Idem pour les gouttières, à nettoyer régulièrement. L’ARS en lien avec le préfet et la Collectivité qui définit le programme de surveillance des moustiques vecteurs de maladies humaines et les actions à mener appelle à la mobilisation sociale des citoyens en matière de prévention collective. Supprimer les gîtes larvaires à l’intérieur et autour des habitats est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques. Afin d’éviter les piqûres, il existe également des moyens de protection individuels, comme porter des vêtements longs et amples, installer des moustiquaires, utiliser un diffuseur électrique pour la protection de votre intérieur et des répulsifs même si l’Aedes aegypti a développé de fortes résistances aux insecticides chimiques. Aucune mesure n’est efficace à 100% mais c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de lutter contre la transmission des maladies. _Vx

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