Chacun son point de vue. Quelques heures après qu’une nageuse ait été mortellement mordue par un requin la semaine dernière à la Baie orientale, la COM a pris un arrêté de baignade sur toutes les plages de la partie française en guise de prévention.
Deux jours plus tard, la St Maarten Nature Foundation (l’équivalent de la Réserve Naturelle côté hollandais) déclarait que cette mesure n’était pas nécessaire, qu’elle ne pouvait que renforcer la crainte et la peur du public.
Pourtant selon les scientifiques et spécialistes consultés par les services de la préfecture et de la COM, il s’agissait bien de «la meilleure mesure à prendre» après un tel événement, ont répété à plusieurs reprises le préfet le président de la COM lors d’une conférence de presse mercredi après-midi. Si, certes cet accident est extrêmement rare et revêt un caractère extraordinaire, les scientifiques assurent qu’il était nécessaire d’interdire la baignade pour limiter le risque de nouvelle survenance et surtout pour avoir «le temps de prendre les bonnes décisions» et autres mesures préventives qui «vont rassurer le public».
«Les scientifiques ont expliqué qu’ayant trouvé une proie, le requin aurait pu revenir chasser au même endroit pour manger», rapporte le préfet Serge Gouteyron. «Ils pensent aussi qu’il soit revenu, qu’il se soit fatigué à chasser et soit parti», poursuit le préfet.
«Nous devons protéger tous ceux qui utilisent la mer au quotidien sur notre île et pas uniquement penser à sauver la saison touristique», conçoit Daniel Gibbs qui aimerait que les deux parties de l’île puissent travailler en parfaite collaboration sur les mesures à prendre pour limiter les risques d’accident avec un requin.
«Si l’accident avait eu lieu en partie hollandaise, le gouvernement de St Maarten aurait pris les mêmes mesures que la partie française. Sinon cela aurait été de l’inconscience», a déclaré le préfet. Le président de la COM s’en est également dit convaincu.
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