Social : En 2015, on parlait déjà d’actions « impératives » en faveur de l’emploi, de restaurer la qualité du cadre de vie…

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«Les principaux enseignements issus de cette phase soulèvent trois principales préoccupations dont les acteurs entendent s’emparer (…) : l’urgence d’une intervention forte des politiques publiques, des actions en faveur de l’emploi et contre le chômage, un développement économique à coupler avec une restauration de la qualité du cadre de vie»

«Des actions en faveur de l’emploi sont impératives eu égard au niveau élevé du chômage observé. (…) Lutter contre le chômage et favoriser le développement des activités et de l’emploi constituent des orientations d’actions incontournables pour accompagner le développement social du territoire. (…) Aucun développement économique ne pourra être performant sans une intervention publique vigoureuse pour restaurer la qualité du cadre de vie».

Ces phrases sont d’actualité. Pourtant elles ne sont pas issues de la réunion sur la thématique de l’avenir des jeunes qui s’est déroulée lundi après-midi en préfecture en présence des services de l’Etat, des représentants du collectif Têtes Ensemble et de la COM, réunion qui avait pour but de «recenser les principales difficultés rencontrées par la jeunesse et élaborer un plan d’action afin d’y répondre».

Ces phrases datent de 2015. Elles sont issues du contrat de ville que l’Etat (Education, DAC, etc.), le parquet, la COM, la CCISM, Pôle Emploi, la CAF, l’ARS, la SIG, les représentants des conseils de quartier n°1 et 6 de l’époque (Steven Patrick et Georges Richardson) ont signé.

Ce contrat avait été élaboré suite à un «état des lieux qui [avait] révélé une situation alarmante». «Les indicateurs socioéconomiques symptomatiques ne semblent pas fournir la pleine mesure de la situation», avait-il été souligné. A cette époque, il y avait une explosion de la délinquance et de la violence sur l’île qui inquiétait fortement. Mais en même temps, il avait été admis que l’interpellation systématique des auteurs des faits et leur placement en détention n’étaient que des réponses provisoires qui ne réglaient pas le fond du problème. Il avait en effet été reconnu la nécessité et l’urgence de mener des actions pour prévenir la délinquance. Par exemple, la construction de terrains de sports dans les quartiers qui en étaient démunis ; les jeunes n’avaient aucun espace pour jouer ou faire du sport, leur seul terrain de jeu était la rue.

«La diversité communautaire qui structure la société saint-martinoise renvoie également à des problématiques sur l’intégration sociale, le bien-vivre ensemble. Les autorités territoriales ne peuvent s’en départir, sans une considération conséquente traduite en actes politiques forts, aux risques à terme d’impacter gravement les équilibres sociaux. (…) Ces derniers se révèlent de plus en plus précaires dans une société en déficit de progrès économique avec un ascenseur social bloqué pour la grande majorité», peut-on lire dans ce document. Quatre ans plus tard, les mêmes constats sont dressés. Et aujourd’hui encore des réunions sont organisées pour réfléchir à des actions.

Pour rappel, le contrat de ville 2015-2020 avait défini Sandy Ground et Quartier d’Orléans comme les deux quartiers prioritaires et six autres secteurs comme des quartiers dits en veille active (Hameau du Pont, Agrément, Concordia, Saint-James, Grand Case et Cul de Sac). L’ensemble des partenaires avait validé une série d’actions à réaliser sur cinq ans devant permettre de relever les défis du territoire.

Le contrat était articulé autour de trois piliers (cohésion sociale, cadre de vie/renouvellement urbain et développement économique) lesquels rassemblaient six thématiques (habitat/cadre de vie, santé, scolarité/jeunesse, accompagnement social, sécurité et prévention de la délinquance, gouvernance du contrat de ville), lesquelles visaient trois axes de progrès (développement urbain et promotion territoriale, démocratie locale, gouvernance du projet) et dix-sept enjeux (identité territoriale, développement sanitaire, éducation, soutien à la création d’activité, etc.). Au total 57 fiches priorités ont été élaborées. Chaque partenaire s’était engagé à réaliser un certain nombre d’actions selon leurs compétences, certaines ont été réalisées (école des parents, forum des parents, My Quartier my business, aide aux victimes, etc.), d’autres pas encore (étude sur l’insalubrité, parc de logements d’urgence, rendez-vous culturels des quartiers, etc.)

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