SOCIÉTÉ : Des infirmiers libéraux s’organisent en syndicat 

0

Début juin, le Collectif des infirmiers libéraux exprimait son mécontentement face à la signature par la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) de Guadeloupe, le 13 mai, d’un accord avec les syndicats infirmiers. Accord qui s’inscrivait dans le cadre d’une convention nationale.  

Cette décision revenait sur une circulaire obtenue en 2015 qui permettait aux infirmiers libéraux saint-martinois de facturer 3,15€ pour tout déplacement de plus de 2,5km. Le Collectif de Saint-Martin dénonçait également l’absence de représentant saint-martinois lors de la signature car il n’existait pas d’instance syndicale saint-martinoise. Or les CGSS n’est autorisée à négocier qu’avec des syndicats. 

Depuis le 12 juillet, les membres du Collectif ont donc créé un syndicat, l’Union territoriale de Saint-Martin des infirmières et infirmiers libéraux (UTSIIL). « Nous sommes toujours en combat », indique Malory Bordas, présidente d’UTSIIL. « Nous avons donc créé notre syndicat infirmier local pour continuer nos démarches à savoir le maintien de l’accord de 2015. Pour le moment, nous n’avons aucun retour officiel de la CGSS Guadeloupe». Sans avancée, UTSIIL évoque même la possibilité d’aller en justice. « Nous sommes 37 syndiquées sur 52 praticiens ». 

Vont-ils pouvoir faire valoir leurs demandes ? « Il faut que ce soit un syndicat affilié à un syndicat représentatif au niveau national », répond la CGSS. Pour l’heure, UTSIIL n’est pas affilé mais a pris contact avec le syndicat Convergence. 

L’accord du 13 mai avait été « pris à la suite d’une décision du tribunal administratif qui a annulé la circulaire de 2015», indiquait la CGSS. « Des professionnels de Guadeloupe avaient porté l’affaire en justice ». Considérant qu’il y avait une rupture d’égalité entre les deux territoires puisque les Guadeloupéens n’avaient pas accès à des systèmes de facturation des déplacements, la CGSS «a profité de négociations nationales pour remettre les choses à plat». À l’époque, le Collectif expliquait que cette décision « représente un gros manque à gagner. Par exemple, pour une prise de sang, sans compter le déplacement, il nous reste que 4,40€ en poche »._Pc

About author

No comments