SOCIÉTÉ : La soumission chimique, personne n’est à l’abri

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La Nuit du Droit réunissait une soixantaine de personnes pour la conférence-débat sur les crimes sexuels et la soumission chimique au tribunal de proximité.

Guère nouvelle, la soumission chimique a pris de l’ampleur avec les mouvements de libération de la parole, dénonçant ainsi l’usage accru du GHB, surnommé «drogue du viol». Devant l’assemblée comprenant une dizaine de lycéens, Leïla Chaouachi, experte en addictovigilance, définissait le phénomène comme l’administration de substances psychoactives à une personne à son insu pour commettre un crime ou délit. L’enquête de l’ANSM montre que les substances utilisées dans la soumission chimique depuis 2021 incluent des médicaments (56%) comme les somnifères et, de plus en plus, des drogues (44% contre 27% en 2020). Soumission chimique ou vulnérabilité chimique (le fait de consommer volontairement des substances entraînant un état fragile), les deux sont une circonstance aggravante pour l’auteur présumé qui fait souvent partie de l’entourage de la victime. Si les réseaux sociaux, perçus comme des tribunaux médiatiques, peuvent dissuader les victimes de parler par peur du jugement, mais aussi par culpabilité ou amnésie partielle, Marie-Lucie Godard, vice-procureure, presse à porter plainte. La soumission chimique concerne un large panel de victimes, de 9 mois à 90 ans, le phénomène ne s’arrête ni au genre ni à la classe sociale. _Vx

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