L’accident de jet ski dont a été victime un jeune de 16 ans à la Baie orientale le 31 décembre dernier, ainsi que celui d’un kite-surfeur survenu sur la même plage à quelques jours d’intervalle, rappellent la nécessité de la création de postes de secours sur les plages de Saint-Martin. En effet, si les deux victimes ont pu être secourues, c’est parce que des infirmières et médecins se trouvaient par hasard sur la plage au moment des accidents.
Les maires et les collectivités de bord de mer ont pour obligation légale d’assurer la surveillance de certaines de leurs plages. A Saint-Martin, c’est à la collectivité que revient cette responsabilité. En 2016, elle annonçait la construction d’un poste de secours au Galion tandis que le marché de la surveillance avait été attribué à l’association Tous à l’ô qui exploitait le bassin flottant. La collectivité avait réceptionné les travaux de construction du poste de secours du Galion au premier trimestre 2017 qui n’a malheureusement pas eu le temps d’être utilisé à sa vraie fonction avant d’être emporté par Irma.
L’objectif initial était d’équiper progressivement les autres plages de l’île, la Baie orientale étant prioritaire. Depuis, la majorité a changé, Irma est passée et la création de postes de secours n’a pas constitué une priorité. Une réflexion serait en cours, notamment pour savoir si la COM assurerait cette mission en interne ou la confierait à un organisme extérieur. En métropole, les communes confient généralement la surveillance des plages à la SNSM, aux pompiers ou aux CRS. La SNSM de Saint-Martin ne peut pas pour des raisons de personnel. En revanche, deux associations locales travaillent sur la question depuis plusieurs années. L’association Tous à l’Ô, en sommeil depuis le passage d’Irma et la destruction du bassin et du poste de secours au Galion, dispose de trois formateurs secouristes et quatre maîtres-nageurs secouristes. « Mon équipe attend un signal de ralliement » confie Boris Villemin son directeur. Créée en août 2017, l’AFPS 978, l’Association française des premiers secours de Saint-Martin, compte elle aussi sur la construction de postes de secours. « Je forme des jeunes qui sont obligés de chercher un autre métier en attendant » avance son président Arnaud Bourdier, infirmier-anesthésiste, également membre de la SNSM où il est responsable des formations. L’AFPS978 dispose d’une vingtaine de secouristes et dix formateurs qui sont habilités à faire passer tous les niveaux de secourisme du PSC1 au monitorat, en plus de formations axées sur la santé et la sécurité au travail.
(Plus de détails sur www.soualigapost.com)
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