Tourisme : « Saint-Martin est une expérience unique »

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Krystel ARBIA, directrice d’exploitation de l’hôtel Le Mercure, estime que Saint-Martin possède tous les atouts pour redevenir une destination prisée des vacanciers.

« Saint-Martin possède une offre infinie puisque les plages y sont magnifiques et non surpeuplées, la gastronomie est unique dans la Caraïbe et le service à l’européenne est très apprécié», estime Mme Arbia. Elle ajoute que « Saint-Martin n’a pas vocation à faire du tourisme de masse : nous préférons la qualité à la quantité ».

La haute saison débute mi-janvier et se terminer à Pâques. En réservant à l’avance, « les touristes peuvent bénéficier de prix intéressants sur la destination et il ne faut pas négliger la période estivale car la basse saison offre aussi des avantages comme des prix très réduits sur les billets d’avions et les hôtels » précise-t-elle.

Toutefois, un obstacle au développement du tourisme en haute saison reste le fait que « les billets d’avions sont très chers, ce qui empêche les touristes Américains et Européens, la clientèle traditionnelle, de venir pendant l’hiver, la période où ils souhaitent profiter de la Caraïbe ». Cela a bien évidemment un «impact négatif sur les chiffres du tourisme puisque ces clients potentiels se dirigent donc vers la République Dominicaine ou Cuba, destinations beaucoup plus abordables orientées vers le tourisme de masse». L’allongement de la piste de l’aéroport de Grand-Case, qui permettrait d’accueillir des avions gros porteurs, est, selon elle, une « très bonne idée » qui pourrait être une solution à notre dépendance aux arrivées des touristes côté hollandais. On rappelle la publication du rapport d’activité pour l’année 2015 de l’Office de tourisme qui relevait 200 696 passagers à Grand Case contre 1 505 251 à Juliana. De plus, le nombre de touristes qui vient en vacances à Saint-Martin n’est pas constant d’année en année puisque le marché du tourisme local dépend des contextes économiques étrangers indépendants de notre volonté et des politiques commerciales des compagnies aériennes.

Ainsi, compte tenu de ces contraintes, « le marché du tourisme caribéen est très compétitif et Saint-Martin doit se différencier des concurrents », dit-elle, par exemple en « valorisant la nature et les initiatives écologiques : les hôteliers doivent réduire leurs déchets et devenir « green » pour attirer la clientèle qui se soucie de plus en plus du respect de l’environnement ». A ce titre, le Mercure « a planté 5 000 fleurs et plantes tropicales dans son jardin, a réduit la quantité de déchets produits en éliminant les pailles en plastiques, en utilisant des verres en plastique recyclables, en encourageant les clients à réutiliser les draps et les serviettes et en utilisant du matériel de bureau d’origine végétal ». Mme Arbia souligne que ces initiatives ont bien été accueillies par les clients et que le tourisme écologique est une piste à explorer, bien que « Saint-Martin offre aussi une variété d’activités festives par rapport aux iles adjacentes ».

Enfin, Mme Arbia salue les initiatives innovantes qui permettent de « promouvoir la Caraïbe en Amérique du nord, en Europe voire même en Asie, où le potentiel est très fort », tels que le SXM Festival, qui est une « belle opportunité puisqu’il remplit nos hôtels, restaurants et boutiques de jeunes professionnels aux hauts revenus en provenance des Etats-Unis et du Canada qui voyagent à travers le monde pour assister aux concerts de leurs DJs préférés ». Ce festival, qui se tiendra en mars, est un « événement essentiel pour les commerçants du côté français » et pourrait être une des clés de la réussite de la saison touristique 2019.

« Je reste très optimiste quant à l’avenir du tourisme sur le territoire », conclut Mme Arbia, car « la nature a retrouvé toute sa splendeur, les plages sont magnifiques et beaucoup de restaurants sont ouverts : nous devons reconstruire en mieux pour offrir aux vacanciers une expérience inoubliable, puisque l’expérience Saint-Martin est unique au monde »

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