Un homme de 54 ans a été condamné hier par le tribunal de proximité de Saint-Martin à six mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre d’une agente de la caisse d’allocations familiales (CAF).
« Pourquoi mes droits ont-ils été suspendus ? Je vais revenir avec une machette. Je vais vous éclater la tête. Je vais brûler la CAF », avait-il asséné devant plusieurs agents de la CAF de Saint-Martin et notamment à l’encontre de E.S., agente d’accueil depuis seize ans. Ces faits graves remontent au 3 janvier 2023. Ce jour-là, A.R. né le 29 août 1969 à Saint-Georges (Saint-Christophe-et-Nevis) qui réside aujourd’hui du côté hollandais s’est présenté à la CAF très énervé. Depuis plusieurs mois, ce propriétaire d’un appartement a vu ses droits suspendus par la CAF, son locataire ne payant plus le loyer. Le ton est rapidement monté et ce dernier a menacé une employée de la CAF, habituée à venir en aide aux personnes et non à se faire menacer de mort !
Plusieurs collègues de travail ont réussi tant bien que mal à faire quitter les lieux l’individu pour le moins menaçant. Face à la gravité des faits, A.R. a été entendu par un officier de police judiciaire. Il a nié les faits qui lui sont reprochés et a refusé de signer son procès-verbal.
Une victime toujours traumatisée…
Convoqué hier au tribunal, A.R. ne s’est pas présenté à la barre. Le tribunal a décidé malgré tout de juger l’affaire. La victime présente s’est constituée partie civile. E.S. a expliqué à la présidente du tribunal, Françoise Mariaux avoir eu la peur de sa vie et suivre une psychothérapie depuis ce fameux 3 janvier 2023. De son côté, le procureur de la République, Yann Burnichon a regretté l’absence du prévenu. Il a prononcé à son encontre une peine de six mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts à sa victime. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné A.R. pour les faits qui lui sont reprochés. Il a écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis. Il devra également indemniser E.S. à hauteur de 480 euros pour préjudice matériel, 1000 euros pour préjudice moral et 1000 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale. _AF
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