E.D. 52 ans, natif de Saint-Thomas (Iles Vierges des Etats-Unis) comparaissait jeudi dernier au tribunal correctionnel de Saint-Martin pour des faits de violence commis avec usage ou menace d’une arme et pour outrage sexiste, soit des propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne.
Les faits remontent au 23 février dernier au niveau de la gare routière de Marigot. Il est 13 heures lorsque E.D. a des comportements déplacés envers M.C., employée à la Collectivité de Saint-Martin.
L’individu se montre de plus en plus insistant avec des propos sans équivoque sur la nature de ses désirs à caractère sexuel. La victime lui demande alors d’arrêter de l’harceler. Visiblement énervé, l’individu va faire preuve ensuite de violences physiques en jetant plusieurs pierres en direction de M.C. Traumatisée, cette dernière se réfugie dans un bureau jouxtant la gare routière. Deux chauffeurs de bus, témoins de la scène sont intervenus pour maîtriser E.D. et lui retirer un bâton de ses mains.
Alertés, les policiers territoriaux sont arrivés rapidement sur place et ont interpellé l’auteur des faits, lequel a été placé en garde à vue à la gendarmerie. Pour la petite histoire, le prévenu a refuser de signer les procès verbaux de son audition.
Présent à la barre, E.D. a tout nié en bloc des faits qui lui sont reprochés malgré plusieurs témoignages de personnes présentes sur les lieux de l’agression. Il s’avère que l’individu est connu à la gare routière pour agresser régulièrement des femmes en dehors et à l’intérieur des bus. « Cet homme sème la terreur à la gare routière », souligne le procureur, Yann Burnichon, avant de poursuivre « Ce n’est pas la première fois qu’il agresse sa victime. Il est grand temps que cela cesse ». Avec déjà sept condamnations figurant sur son casier judiciaires, notamment pour des faits de violence avec arme et des menaces de mort réitérées, le ministère public requiert à son égard une peine de six mois de prison ferme, avec une interdiction de port d’arme pendant cinq ans et une amende de 250 euros.
Après en avoir délibéré, la présidente du tribunal, Françoise Mariaux a suivi le réquisitoire du ministère public et a condamné le prévenu à une peine de six de prison ferme, avec une interdiction de port d’arme pour une durée de 5 ans et une amende de 90 euros.
E.D. a désormais 10 jours pour faire appel du jugement.
A noter que la victime n’a pas souhaité se porter partie civile. _AF
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