Défaits par les Springboks samedi soir au Stade de France (17-18), les Bleus signent leur pire année depuis 1982 (7 défaites en 10 matches). Malgré la fébrilité technique affichée, Guy Novès et ses hommes n’ont pas versé dans le catastrophisme. Pourtant, il y a de quoi s’inquiéter, n’est-ce pas les spécialistes de l’ovalie à Saint-Martin ?
Il y a des défaites encourageantes, les humiliations qui assomment et ces matches qui mettent les observateurs mal à l’aise. Samedi soir, dans un Stade de France péniblement garni (55.000 spectateurs), les Bleus ont enregistré leur sixième revers consécutif (en incluant la rencontre de mardi face aux All Blacks, ndlr) après un nouveau couac face aux Springboks (17-18). Au-delà des statistiques peu glorieuses (avec 7 défaites sur 10 matches, les Bleus signent leur pire année depuis 1982), les joueurs du XV de France ont affiché une inquiétante fébrilité technique.
Oh, les Boks n’ont pas fait beaucoup mieux avec une litanie de passes dans les chaussettes ou dans le dos des joueurs. Mais la production tricolore a de quoi laisser perplexe après trois semaines de vie commune au CNR de Marcoussis. «On a commis beaucoup de fautes qui ne nous ont pas permis de mettre de la vitesse dans notre jeu, analysait le sélectionneur en conférence de presse. La victoire était dépendante de ces fautes-là. Il y a eu des scories embêtantes.»
Novès : «Les progrès sont là et l’avenir n’est pas si noir que ça»
Guy Novès et son staff n’auront pas besoin de visionner dix fois la rencontre pour relever le déchet technique de leurs joueurs. Entre un en-avant de Nans Ducuing sous une chandelle, sans aucune pression sud-africaine (10e), une passe très mal ajustée de Doumayrou amenant un en-avant de Mathieu Bastareaud (34e), une transmission directement en touche de Yoann Huget pour, normalement, Teddy Thomas (51e) ou bien encore un en avant du trois-quarts aile toulousain dans ses 22 qui amènera, un peu plus loin, le carton jaune de Baptiste Serin (58e), le niveau technique de ce test (18 turnovers concédés) fut très éloigné du haut standing international. Et le crachin aperçu à Saint-Denis en cours de match n’est pas seul responsable de ce vaste gâchis.
Un gâchis qui n’a visiblement pas heurté Guy Novès résolument positif dans son discours d’après-match. «Ce soir, ça se joue à rien. On n’a pas pris de leçon, insiste-t-il. Je pense que les progrès sont là et que l’avenir n’est pas si noir que ça.»
Si le « boss » le dit… _AF
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