Le marché de Marigot considéré autrefois comme le plus grand marché à ciel ouvert de la Caraïbe peine à se relever depuis le passage du cyclone Irma. Les femmes courageuses qui se cachent derrière sont quant à elles toujours debout.
Pascale, Nicole, Marie-Pierre, Nanou, Hortense, Mouche, Elsa, Claudine, Micka, Nicky, Isa, Mylène et Maria ont un autre point commun que celui de tenir un stand au marché du front de mer, la détermination. Ce qui transperce d’emblée à la rencontre de ce groupe de femmes, c’est la grande solidarité qui les lie. Certaines travaillent sur le marché depuis 20ans, 27ans, voire 34ans, d’autres y sont présentes depuis peu mais la sororité y règne plus que jamais. La situation actuelle n’a fait que renforcer cette cohésion, d’abord Irma, puis les émeutes liées au PPRN et ensuite la pandémie du Covid qui ont de rudes conséquences sur le tourisme, le marché n’est pas mort mais il survit. Les femmes se sont résolues à se débrouiller entre elles vu le manque cruel d’attention de la Collectivité ou même de l’Office du Tourisme. Elles se sentent laissées pour compte alors qu’il y a peu, le marché drainait des milliers de visiteurs à Marigot. Les vendeuses peuvent se targuer en toute modestie d’être en règle de cotisations, taxes, impôts et même de patente… quand elles n’ont bénéficié d’aucune exonération et qu’elles se raccrochent à l’aide de solidarité pour les indépendants mise en place récemment. Si aujourd’hui le marché peut sembler désuet de loin, il ne l’est point quand vous y entrez, c’est un peu de l’ADN de Saint-Martin qui s’offre à vous au gré des stands dédiés à l’artisanat local : T-shirts, aquarelles, créations à base de cannelle ou de noix de coco, bijoux fabriqués avec des matériaux locaux (également pour hommes), masques, pochettes, acrylique sur différents supports, nappes, foutas… Les femmes du marché constituent à elles seules un vivier de talents que vous pouvez retrouver les mercredis et samedis de 9h à 12h30 sur le front de mer de Marigot. Elles ont autant besoin des touristes que des locaux. Longue vie au marché._Vx
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