Un SDF condamné pour vols et violences

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Présenté en comparution immédiate L.D, 28 ans a accepté d’être jugé immédiatement début février pour trois séries de faits : transport d’arme blanche, vols dans une supérette et violences avec arme n’ayant pas entraîné d’ITT (interruption temporaire totale) sur un autre SDF.

Le 30 janvier dernier aux alentours de midi, M.D, SDF, cherche un endroit où se reposer. Après avoir erré dans les rues de Marigot il se rend près de l’ancienne préfecture, dominée par le Fort Louis. A son arrivée, L.D, qu’il a déjà croisé plusieurs fois dans la journée et l’a importuné à chaque fois, s’approche de lui un couteau de 28 centimètres à la main et le menace : « Ne joue pas avec moi je suis chez moi ici ». M.D ne se laisse pas impressionner. Il réussit à désarmer L.D, et jette le couteau. L.D s’enfuit, comme les touristes qui ont assisté à la scène.

Placé en garde à vue, L.D reconnaît les faits mais nie avoie pointé la lame du couteau vers la victime. « Je squatte là depuis huit ou neuf mois. Je ne suis pas en sécurité alors j’ai eu peur quand je l’ai vu arriver ».

L.D n’en est pas à son premier démêlé avec la justice. Il a déjà plusieurs condamnations à son actif, la plupart pour vol aggravé. Le tribunal examinait aussi une autre affaire vendredi 1er février. Fin juin 2018, le gérant d’une épicerie avait porté plainte contre L.D. Cela faisait plusieurs jours que le jeune homme venait et se servait dans son magasin (boissons et nourriture). Il estimait son préjudice à 300 euros. « On me dira que ce n’est pas la prison qui va l’aider mais quand on a donné les moyens à l’intéressé de s’en sortir il ne s’en est pas saisi et on le revoit régulièrement devant le tribunal » constate le vice-procureur qui déclare alors : « à un moment donné on est sans pitié ». Il requiert six mois de prison, la révocation du sursis (donc quatre mois supplémentaires) et un mandat de dépôt.

L’avocat de la défense met en avant les difficultés de son client  : « il n’a pas de porte à fermer à clé alors il porte un couteau pour riposter si besoin  ». Il plaide l’absence d’éléments matériel et moral concernant les faits de violence. Quant au vol dans la supérette, l’infraction n’est pour lui pas non plus constituée.

Après en avoir délibéré le tribunal déclare L.D coupable des faits reprochés et le condamne à huit mois de prison, ordonne la révocation du sursis (donc quatre mois de prison supplémentaires) et un mandat de dépôt. Il reçoit la constitution de partie civile de M.D et condamne L.D à lui verser 300 euros de dommages et intérêts.

(Plus de détails sur www.soualigapost.com)

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